Au pied des vieux murs, où les lichens ont des formes de
tentacules,
Près des déserts de cailloux et de plantains corne de cerf
Trainent des corps plein de sable, d'épines et de banlieue
parisienne.
Ils se draguent, masqués, dans l'érosion des blocs de grès,
et sur les paysages de pavillons en ruine.
Ils ont grandi dans les villes moches, entre les champs de colza
et les forêts de pylônes,
Sur les ronds-points herbeux des centre-commerciaux,
Sur les quais des gares RER, où ça sent le béton, le shit et
l'ennuie.
Entre les grillages des parcs et les bus noctiliens, ils imaginent
leurs désirs.
Aux portes des villes, ils se recueillent et sommeillent,
et font grandir leurs fantasmes dans les forêts de pin, les
bambouseraies,
les plages crétoise,
les plages crétoise,
Dans la chaude humidité des serres botaniques,
Dans l'épaisseur des peinture de Poussin, de Lorrain et de Patinier,
où des sentiers mènent
à des grottes, des rivages abandonnés
et des ports fortifiés,
et des ports fortifiés,
où des villes sont perchés à des falaises tandis que
des ermites veillent au paysage.
des ermites veillent au paysage.
C'est aux portes des villes qu'on se branle dans les
fougères,
et qu'on observe au loin les églises, les pavés d'immeubles.
Et les palais Mudéjar cerclés de colonnades en ruines,
qui s'endorment sous une couverture de palmeraies.
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